Violences sexuelles

Se réparer...

Le Kintsugi est un art japonais de réparation des porcelaines et céramiques brisées grâce à une laque composée de poudre d'or. Cette réparation les rend sublimes.

Vivre des violences sexuelles est l'expérience la plus destructrice qu'il soit donné de vivre à un être humain. 

C’est un crime, souvent « parfait » (puisque sans témoin), qui touche une femme sur quatre et un homme sur six dans sa vie. Les personnes qui en sont victimes, le plus souvent pendant l’enfance, sont souvent projetées dans une amnésie traumatique qui les empêche de faire le lien entre le cortège de symptômes de leur mal-être physique et psychique et le drame qu’elles ont vécu. 

La plupart d’entre elles sont souvent en errance thérapeutique et cherchent de l’aide dans un parcours jonché de souffrances psychiques, morales et physiques. 

Guérir d’agression sexuelle est possible à condition de bénéficier d'un accompagnement adapté, avec un thérapeute averti et formé à cette spécificité. La prise en charge des victimes d’agressions sexuelles n’est pas enseignée à la faculté de Médecine (compris Psychiatrie) ou de Psychologie.

Engagée auprès de l’Association « Stop aux Violences Sexuelles », j’accompagne les victimes de violences sexuelles en utilisant les préconisations (hors pratiques corporelles) mises au point par Violaine Guérin, Médecin endocrinologue et gynécologue, qui a mis en lumière le lien entre auto-immunité, somatisation et violences sexuelles.

Certaines maladies sont en effet surreprésentées chez les victimes de violences sexuelles, elles déploient des stratégies de survie particulières et identifiables, ainsi le thérapeute éclairé saura reconnaitre rapidement un faisceau d’arguments cliniques qui permet d’identifier l’origine de la souffrance.

Frigidité, impuissance, vaginisme, dyspareunie, dysménorrhée, stérilités, fausses couches à répétition, cancers génitaux, cystites à répétition, allergies, eczémas, psoriasis, vitiligo, affection ORL, bruxisme, maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, polyarthrite-rhumatoïde, cassure de la courbe de taille/poids chez l’enfant en croissance, obésité morbide, anorexie, hypo- et hyperthyroïdies auto-immunes, maladies auto-immunes,  et j’en passe …  sont autant de pathologies survenant parfois avec une synchronicité parfaite, à la date anniversaire de l’événement.

Les dégâts sont considérables. La violence sexuelle tue, rapidement (suicide, maladie foudroyante…) ou à petit feu (autodestruction via des conduites à risques, addictions…). 

Le corps s’exprime, alerte, hurle parfois, par où il a souffert: il appelle à la réparation. 

Quand une personne est victime d’une agression (sexuelle ou pas), elle reçoit l’énergie meurtrière de l’agresseur. En réponse, la victime produit par instinct de survie (cerveau reptilien non assujetti à la conscience), son énergie meurtrière de légitime défense. Or cette énergie n’est pas utilisée car la victime est souvent sidérée, tétanisée ou sous ascendance morale ou domination physique. Ainsi, elle emmagasine une double dose d’énergie meurtrière : la décharge de son agresseur et la sienne non déchargée. C’est précisément cette énergie, qui a vocation de tuer, qui ensuite hantera et détruira la victime à petit feu à travers la somatisation et/ou les conduites à risques, et/ou les addictions ou/et en devenant auteur d'agressions.

La thérapie d'une victime d'agression sexuelle vise à décharger cette énergie pour en libérer la victime, puis rassembler la personne dans toutes ces composantes physiques, psychiques, sensorielles, énergétiques et mentales, avec un protocole personnalisé et selon son rythme.