Questions / réponses

Voici une sélection des questions qui me sont souvent posées. Si vous ne trouvez pas la réponse à votre préoccupation, utilisez le formulaire de contact pour me questionner !

Les séances chez le psy sont-elles remboursées ?

A ce jour, uniquement les consultations chez le psychiatre sont remboursées par la Sécurité Sociale.

Quelques mutuelles prennent en charge un forfait de consultations chez le psy (psychologue, psychothérapeute, psychopraticien, hypnothérapeute, sophrologue…)  mais c’est souvent conditionné : montant forfaitaire annuel, à condition que le thérapeute ait un numéro Adeli ou RPPS ou Finess ? 

Il est nécessaire de se rapprocher de sa mutuelle pour connaitre la possibilité et les conditions de prise en charge.

Depuis Septembre 2021, il est évoqué le remboursement des séances de psy. Oui, mais quand et comment ?

Quand ? Pas maintenant. A partir de 2022…

Comment ?

Comme pour le kiné, le patient devra avoir une prescription de son médecin. Le tarif de la première séance sera plafonné à 40€, et les suivantes à 30€. 

Ces montants ne sont pas la base de remboursement par la Sécurité Sociale, mais le tarif exigé de la consultation pour être remboursée. Autrement dit, consulter un psychologue dont la séance coûte 60€, ne vous sera pas remboursé à hauteur de 30€ par la Sécurité Sociale avec un reste à votre charge de 30€. Strictement les séances plafonnées à 40 ou 30€ seront prises en charge. Le format de la séance reste à la suggestion du praticien.

Le remboursement des séances ne s’applique QU’AUX PSYCHOLOGUES, pas aux psychothérapeutes, psycho-praticiens, hypnothérapeutes, sophrologues et autres psychanalystes… etc.

Par ailleurs, les psychologues ne seront pas tenus de proposer des séances à ce tarif, ce seront uniquement ceux qui souhaitent s’inscrire dans ce projet.

Par conséquent, si vous souhaitez bénéficier de ces conditions, il est important d’être clair au moment de la prise de rendez-vous pour vous assurer que le psy contacté est, d'une part, bien psychologue et, d'autre part, propose ce type de séance.

Pour ma part, puisque je ne suis pas psychologue, mes séances ne peuvent pas être remboursées par la Sécurité Sociale. Néanmoins, même si je ne dispose pas de numéro Adeli ou RPPS ou Finess,  mes séances peuvent être, en partie, prise en charge par certaines mutuelles. Renseignez-vous auprès de votre mutuelle.


Je ne veux pas me faire aider par un psy.

Malgré les observations et les encouragements de vos proches, de votre entourage, vous estimez n'avoir besoin de personne pour vous aider: "Ça va passer...", "Après tout, tout le monde a des problèmes!", "J'ai horreur des gens qui s'apitoient sur leur sort. Il faut se battre, se prendre en main... Quand on veut, on peut... En cherchant bien en soi, on trouve!". Ça vous parle...?

Avoir besoin de l'autre est simplement une preuve de notre humanité. Demander de l'aide, c'est l'occasion d'échanger, ce n'est pas s'abaisser. On pourrait même dire que c'est plutôt s'élever à la condition d'Homme car nous sommes des êtres fondamentalement sociaux. Nous sommes avant tout et par dessus tout des êtres de relation. Quand ça ne va pas bien, accepter l'idée d'aller voir quelqu'un dont l'aide et l'accompagnement sont le métier et qui a en plus des outils pour cela, c'est faire preuve d'humanité et ça peut vraiment nous aider... et soulager nos proches.

Rêve Éveillé ? Mais je ne rêve jamais !? Vais-je réussir ?

Il ne faut pas se laisser impressionner par la notion de « Rêve Éveillé ». On entend par rêve éveillé le fait de laisser libre court à sa pensée spontanée, son imaginaire, un peu comme à l’école lorsque vous vous échappiez «en rêvant en regardant par la fenêtre». 

Il existe autant de façons de rêver que de patients. Il n’y a pas de bon ou mauvais rêve dans le sens d’un bon ou mauvais devoir. Certains partent dans des scénarios dignes de conte de fée ou de film d’aventure, d’autres évoquent des souvenirs, d’autres encore se laissent aller à la libre pensée. 

Lors des premières séances, si nécessaire, je vous accompagnerai pour parvenir à trouver les images. Il s'agit juste de se détendre: on se met à l'écoute de son corps, jusqu'à ce que le métabolisme s'abaisse : ralentissement des rythmes cardiaque et respiratoire. Dans cet état d'apaisement, les images apparaissent spontanément.

Pourquoi parler fait du bien?

"Dans le travail d'accompagnement thérapeutique, que l'on peut voir peut-être comme une tentative de résolution du conflit qui intervient entre le conscient et l'inconscient, c'est cette parole que l'on cherche ensemble, pas pour la parole en soi bien sûr, mais pour la conscience qu'elle libère." -  Extrait de "Cessez d'être gentil, soyez vrai!" de Thomas d'Ansembourg.

Boris Cyrulnik, psychiatre français, rapporte dans son livre "De chair et d'âme", la démonstration de l'effet biologique de la parole.

"L'effet affectif de la parole, en entraînant des émotions de chagrin, de joie, de surprise ou d'apaisement, induit lui aussi des modifications biologiques. Trente patients ont subi une IRM au cours de leur dépression, et un contrôle après une année d'évolution. Au moment de la dépression il n'y avait pas de différence entre les hippocampes des personnes souffrantes et un groupe témoin de trente personnes heureuses. En revanche, "un an plus tard, ceux qui souffraient encore avaient une réduction significative des cellules de leur hippocampe*", alors que ceux qui avait parlé et parfois pris des médicaments ne révélaient pas d'atrophie. L'interprétation biologique et psychologique de ces images est aujourd'hui possible: ceux qui ont souffert sans pouvoir maîtriser leurs émotions ont sécrété trop de cortisol de manière chronique. Les parois des cellules hippocampiques, très sensibles à cette substance, sont devenues oedématisées. Les canaux dilatés de la paroi ont laissé entrer trop de calcium qui, en inversant le gradient ionique, a gonflé les cellules jusqu'à l'explosion. A l'opposé, ceux qui ont maîtrisé l'émotion avec l'aide d'un psychothérapeute ou d'un médicament, en faisant des récits et des théories pour tenter d'analyser les raisons de leur souffrance, sans ruminer, c'est à dire en prenant une distance et en établissant une relation affective avec un autre, ont appris à maîtriser leur malaise, peu à peu, mot à mot, affect après affect, molécule après molécule, ce qui a diminué leur taux de cortisol et évité de faire exploser les cellules de l'hippocampe. 

Tout ce qui peut vaincre la biologie de la souffrance provoquée par une perception ou une représentation apaise les patients et agit sur leur déficit en BDNF (brain derived neurotrophic factor = substance qui nourrit les cellules du cerveau)**. L'atrophie est donc réversible puisqu'en agissant en n'importe quel point du système relationnel, sur la cellule nerveuse, sur la manière "de voir les choses", ou sur l'entourage, on relance la sécrétion de ce facteur nourricier du cerveau. Quand la narration redonne cohérence au monde bouleversé, quand la relation instaure un lien sécurisant, la synaptisation est relancée.

L'effet magique de la parole s'explique par la biologie!"

* Frool T., Meisenzahl E.M., Zetzche T., "Hippocampal and amygdalo changes in patients with major depressive disorder and healthy control during a 1-year follow up", Journal Clinical Psychiatry, 65, 2004, p 492-499.

** J-P. Olié, "De la neuroplasticité à la clinique de la dépression", Culture Psy-Neurosciences, n°1, 2005.

Je ne sais pas quoi dire à un psy...

Exprimer simplement ce qui vous a incité à consulter est un bon début. Le rêve se chargera de compléter l’objet de votre questionnement, et le thérapeute mènera les échanges de sorte de mettre en lumière ce qui vous parait obscur. Au fil des séances, les choses s'éclaireront...

Voir un psy ou suivre un traitement par médicaments?

Les médicaments type antidépresseurs ou anxiolytiques calment les troubles dans les cas de dépression, insomnie, anxiété, … Ils apaisent le patient en modifiant l’équilibre chimique du cerveau.

Or l’équilibre chimique donne l’illusion de l’équilibre psychique. L'action chimique modifie les mécanismes, mais ne supprime pas les causes. Pour retrouver véritablement l’équilibre psychique, il faut élucider le sens des symptômes : Pourquoi ne va-t-on pas bien ? C’est en comprenant la raison du malaise qu’on peut s’en défaire. La psychothérapie permet cela. Elle permet d’agir à la fois sur les symptômes et le fonctionnement du patient. Donc le résultat d’une psychothérapie s’inscrit sur le long terme, alors que l’effet du médicament ne dure que quelques heures...

La mise en place (par un médecin exclusivement) d’un traitement par médicaments permet au patient de retrouver une certaine tranquillité et une stabilité émotionnelle. Grâce à cet état, le patient trouvera les ressources pour travailler en psychothérapie sur l’origine de ses symptômes.

Traitement par médicaments et psychothérapie ne sont pas incompatibles mais complémentaires. Les médicaments permettent de retrouver une stabilité émotionnelle favorable à la mise en place d’un travail thérapeutique, lequel, au fur et à mesure, libérera le patient du besoin de recourir aux médicaments.

N'hésitez pas à en parler à votre médecin.

http://www.planetesante.ch/Magazine/Medicaments-examens-et-traitements/Psychotherapie-et-autres-traitements/La-psychotherapie-fait-partie-des-traitements-les-plus-efficaces-du-monde-medical


Combien de temps dure une thérapie par le Rêve Éveillé Libre?

C’est une question difficile… Et le pronostic du nombre nécessaire de séances après un entretien préalable est strictement impossible. Tout dépend de la problématique et des résistances du patient… 

Parfois il faut faire bien des détours pour parvenir à Soi...

En général, un mieux-être apparaît dès la première séance. Il s’agit du mieux-être de se sentir écouté, compris et accompagné. On se ressent soulagé. Ensuite l'apaisement se fera ressentir au fil des séances. Toutefois, en moyenne*, les patients voient leurs attentes satisfaites au bout de 10 à 15 séances pour les moins de 30 ans, et 25 séances pour les plus de 30 ans, avec un rythme de 2 à 3 séances par mois… La fréquence dépend uniquement du patient. Il est préférable d'espacer les rendez-vous d'au moins une semaine, de sorte à bien assimiler les informations qui permettent de résoudre la problématique. Mais tout cela est vraiment lié à la problématique et aux capacités de chaque patient...

* d'après "Le Rêve Eveillé Libre, une nouvelle voie thérapeutique" - Georges Romey

Quelle est la fréquence des séances?

Selon la problématique du patient, le thérapeute propose un rythme de consultations qui peut évoluer au fil de la cure, d’une fois par semaine à une fois par mois.  Néanmoins, c’est le patient qui décide du rythme qu’il souhaite donner à son travail, en fonction de sa disponibilité, de ses moyens et de son besoin.

Je conseille le tempo suivant :

- La première séance permet de se rencontrer. Le patient pose sa problématique et le thérapeute voit si il est en capacité d’accompagner le patient de manière profitable. Cette première séance permet de faire connaissance. De chaque côté, patient et thérapeute, un feu tricolore apparait. Si il est vert, on peut y aller. Orange, on réfléchit encore. Rouge, il vaut mieux renoncer à travailler ensemble. A l’issue de cette première séance, je propose souvent au patient de prendre du recul, au moins 24 heures, avant de poser les rendez-vous suivants. Cette pratique permet au patient de suivre librement et sans ressentir de pression son feu tricolore, sans être dans l’inconfort de décliner l’offre de prochain rendez-vous du thérapeute.

Le feu est vert lorsque le patient s’est senti écouté, soulagé et à apprécier la façon d’être et la proposition du thérapeute. Il existe autant d’approches que de thérapeutes.

- Lorsqu’on s’engage en thérapie, les 4 premières séances sont fondatrices. Elles requièrent l’engagement du patient. Ces 3 ou 4 premiers rendez-vous ont lieu tous les 10 ou 15 jours et sont placés de façon pérenne dans l’agenda du patient. A l’issu de ces 4 premiers rendez-vous, il a du se passer quelque chose : la patient a bougé, il n’est plus dans le même état d’esprit qu’à la première séance. Si rien ne s’est passé, il vaut mieux envisager de renoncer : voir un autre thérapeute, une autre approche… A-t-on bien respecté le feu tricolore ?

- Une fois cette phase de consolidation passée, le rythme proposé est un rendez-vous tous les 2 ou 3 semaines.

Le délai moyen statistique des thérapies que je suis est de 15 à 20 séances. Des personnes ont résolu leur problématique en 7 séances.

Qu'entend-on par thérapie brève?

1- Les thérapies brèves sont faites pour apaiser un symptôme sans tout chambouler: Elles offrent, en quelques séances, la possibilité de voir s'atténuer ou disparaître ponctuellement ce symptôme plus ou moins invalidant.

Peut-on parler de thérapie courte quand il s'agit de 2 ou 3 séances? Le terme thérapie ne semble pas approprié dans ce cas. Thérapie (du grec therapeia) signifie "cure". La notion de thérapie sous-entend l'implication, la régularité et l'engagement. Une thérapie courte comprend en moyenne 10 à 15 séances réparties sur quelques mois. 

Pour appréhender concrètement la nature de l'échange entre patient et psy au court d'une thérapie brève, je vous invite à regarder le film "Oui, mais..." de Yves Lavandier avec Gérard Jugnot et Emilie Dequenne.

2- Les thérapies de moyenne durée inscrivent le patient dans une démarche de changement: Elles permettent d’apprendre à mieux se connaître, et réhabilitent des vécus pathogènes de sorte à les dépasser et pouvoir s'engager dans une démarche d'individuation.

3- Les thérapies longues sont un lent cheminement en quête de soi-même tel que la psychanalyse, la psychothérapie analytique...

La thérapie par le Rêve Éveillé Libre peut s'inscrire dans les 3 catégories selon le besoin et la recherche du patient.


Quelles différences entre les psys...?

Le psychiatre est un médecin spécialiste traitant des maladies mentales. Il a fait 4 années de spécialisation en psychiatrie. Il est habilité à établir un diagnostic de la santé mentale de son patient, à prescrire des médicaments, des examens médicaux (IRM, scanner…) et à faire hospitaliser. Les consultations sont remboursées par lé sécurité sociale. Le délai pour obtenir un rendez-vous chez un psychiatre est souvent long, les séances durent une vingtaines de minutes. Le psychiatre est à consulter en cas de pathologies lourdes (schizophrénie, troubles bipolaires, paranoïa, bouffée délirante…)


Le psychologue qui reçoit en cabinet est un psychologue clinicien. Il a reçu une formation universitaire de 5 années spécialisées en psychologie clinique. Le psychologue est le seul formé à l'utilisation des tests d'intelligence et de personnalité (test de QI, diagnostic du trouble de l'attention...). Sa formation universitaire est centrée sur la compréhension du comportement humain.

(A ne pas confondre avec le psychologue scolaire qui a le titre mais pas la même formation: un psychologue scolaire est un ancien instituteur qui a fait un stage éducation nationale d'un an.)


Le psychothérapeute est spécialisé dans l’aide à autrui par l'utilisation d'une méthode déterminée ou en associant différentes méthodes.

Le titre de psychothérapeute est réglementé depuis peu en France. Avant "n'importe qui" pouvait se dire psychothérapeute. 

La loi française a décrété qu'étaient psychothérapeutes tous les psychologues et les médecins. 

Or selon la loi européenne, pour être psychothérapeute il faut avoir fait un travail sur soi en plus de la formation théorique. Le travail sur soi sert avant tout à se connaître, à mieux appréhender nos zones d'ombres pour les faire reculer. En effet, on ne peut pas accompagner un patient plus loin que là où nous sommes nous-même capable de supporter aller... D'autant plus qu'on ne devient pas psy par hasard. Le besoin d'aider les autres s'ancre souvent dans l'histoire du thérapeute, c'est pour cela qu'il est important qu'il se connaisse bien afin d'être plus efficace !

Donc du point de vue de la loi européenne, tous les psychologues et psychiatres ne sont pas forcément formés à la psychothérapie. En France, un psychologue ou un psychiatre n'a pas forcément fait un travail sur lui avant d'exercer.


Depuis quelques années, d'autres intitulés apparaissent: psycho-praticien, psycho-analyste, relation d'aide et d'accompagnement... Ces titres regroupent les personnes qui n'ont pas forcément un bagage universitaire comme le psychiatre ou le psychologue, mais qui ont néanmoins reçu une formation professionnelle dans le cadre d'une méthode précise, parfois reconnue par le FF2P (Fédération Française de Psychothérapie et de Psychanalyse). Le pré-requis pour intégrer ces formations est de disposer d'un bon équilibre psychique et d'avoir fait un travail sur soi, comme le prévoit la loi européenne pour le titre de psychothérapeute. Je suis de cette catégorie de praticiens.


Le psychanalyste peut être un psychologue, un psychiatre ou même une personne n’ayant jamais suivi aucune formation en psychologie ou en médecine. Aucun diplôme ne prépare à ce métier. Pour l’exercer, le praticien doit uniquement avoir lui-même suivi une psychanalyse conséquente (souvent pendant plusieurs années). Il a appris sa posture de thérapeute à partir de ce qu’il a lui-même expérimenté au cours de sa propre analyse. La psychanalyse, fondée par Freud au début du XXème siècle, est une méthode d’accompagnement thérapeutique. Le psychanalyste est abstinent, au sens où il s'abstient le plus possible d'intervenir pendant que le patient est allongé et raconte ses pensées comme elles viennent, sans jugement et sans retenue. De cette manière, par association d'idées, le patient fait progressivement du lien entre ses difficultés et son histoire personnelle.

Comment choisir son psy?

Il va falloir vous fier à votre instinct... Vous pouvez demander conseil autour de vous, à vos amis et écouter le bouche à oreille. Néanmoins, il n'existe pas de bons ou mauvais thérapeutes, il y a juste de bonnes ou mauvaises affinités entre patient et thérapeute.

Le thérapeute est la personne à laquelle vous allez confier votre intimité émotionnelle. Il est indispensable que vous vous sentiez à l'aise en sa compagnie, dans son environnement et que vous adhériez à sa méthode, à son approche.

Avant de prendre un premier rendez-vous, n'hésitez pas à interroger le praticien, par téléphone ou par mail, sur sa méthode, sa posture thérapeutique, son cadre de travail. Ce premier échange peut déjà vous donner une idée.

Les premiers rendez-vous permettent aussi de faire connaissance: vous saurez rapidement si le thérapeute que vous avez en face de vous vous convient.