La zone de confort, comme son nom l’indique mal, n’est pas forcément moelleuse et douillette.

La zone de confort est l’environnement qu’on maîtrise, toutes les choses, situations, personnes qui nous sont familières mais pas forcément satisfaisantes. Ce peut être se lever tous les matins à 4h30 pour aller travailler, comme prendre son premier café du matin tous les jours face à la mer. Ce peut être supporter les brimades récurrentes de son chef, ou supporter son collègue bougonner toute la journée. Ce peut être pour certaines recevoir chaque vendredi un bouquet de fleurs de son compagnon ou pour d’autres subir sa violence… Nos habitudes, nos attitudes, nos réflexes, notre routine définissent notre zone de confort. Elle est dite « de confort » au sens où on est confortablement installé en terme d’habitudes : pas de surprises, ni bonnes, ni mauvaises. Dans cette zone, on a l’illusion d’avoir le contrôle de notre vie tout en conservant un niveau d’anxiété relativement bas puisqu'on sait qu'on est en mesure de gérer tout ce qu'il peut se passer. C’est peut être insatisfaisant mais je suis en capacité de gérer donc ça pique mais ça passe…

Dans cette zone de confort, notre vie ne peut absolument pas changer puisque nous mettons toute notre énergie à nous maintenir dans des situations connues. Donc il est difficile de pouvoir évoluer, changer, progresser, rencontrer de nouvelles personnes...

Si nous souhaitons que notre vie change, il est nécessaire de sortir de cette zone de confort et de se confronter à la peur de l’inconnu, à la peur d’échouer, à la peur de perdre ce qu’on a et à la peur du regard des autres.  

Sortir de la zone de confort permet en fait de l’élargir. Sortir de sa zone de confort, c’est oser mettre un orteil à l’extérieur en apprenant ou expérimentant quelque chose de nouveau. Au fur et à mesure que nous osons en sortir, nous agrandissons nos compétences, nos capacités, et en fait notre zone de confort. En effet, on ne peut pas perdre les habiletés et les compétences acquises aux cours de nos expériences. Un enfant ne cesse de quitter sa zone de confort en faisant chaque jour de nouveaux apprentissages : s’asseoir, marcher, nager, mais aussi lire, écrire, analyser…

 « Marcher sur deux jambes n’est pas simple. On perd l’équilibre, on se mange des gamelles, ça fait parfois mal mais on repart. Ce qu’il faut savoir c’est qu’une fois qu’on sait marcher, on ne sait plus ramper. » - « Et il me parla des cerisiers, de poussières et d’une montagne » d’Antoine Paje    

Veiller à élargir sa zone de confort régulièrement est un moyen puissant accroître la confiance en Soi et l'estimede Soi. On peut sortir de sa zone de confort par des petites actions quotidiennes comme ne pas systématiquement prendre le même chemin pour se rendre à son travail, se poser le challenge d’avoir un nouveau contact dans son téléphone chaque semaine, changer le circuit de promenade du chien ou de jogging… Mais c’est aussi en acceptant de relever des challenges plus importants comme quitter un travail insatisfaisant pour un nouveau travail même s’il faut déménager (donc changer de repère et modifier toutes ses habitudes !), comme sortir d'une relation toxique et expérimenter la vie en solo...

Cette zone de confort est très plombante chez les personnes pour lesquelles satisfaire le besoin de sécurité l’emporte sur l’épanouissement. 

"Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, essayez la routine, elle est mortelle." - Paolo Cuelho