L’être humain dispose de 2 types d’intelligence. Une intelligence logique et une intelligence instinctuelle. Dans notre société où nous souhaitons tout maîtriser et comprendre (emploi du temps calculé à la minute, optimisation des itinéraires par GPS, explication des phénomènes extraordinaires…) l’intellect (qui siège dans le cortex) est tenu en légitimité au détriment de l’instinctualité (qui se loge dans nos cerveaux limbique et reptilien).  

C’est comme si nous disposions de 2 moteurs pour cheminer mais que nous n’en utilisions qu’un seul, et toujours le même : l’intellect. Le cheminement rationnel, logique, structuré permet de trouver des réponses, de relever des challenges et d’avancer dans la vie : il est indispensable. Mais on se rend compte un jour ou l’autre, quand nous avons une décision importante à prendre que le raisonnement ne suffit plus. 

D’un prime abord rassurant car cartésien, démontrable et logique, le raisonnement peut souvent nous amener à des injonctions contradictoires. 

Dans les cas domestiques, qui ne nous impliquent pas vraiment en tant que personne, la raison est le meilleur outil : quel modèle de voiture choisir ? On peut faire un tableau Excel en comparant les consommations, les coûts d’achat et d’entretien en fonction de nos besoins et de nos moyens. La logique nous permettra d’obtenir une réponse souvent très pertinente et, pour ce type de décision, la raison s’avère le meilleur outil pour un choix juste.  

Cependant la raison a ses limites, comme cet escalier. 

Quand il s’agit de sujets qui comptent vraiment pour Soi, qui nous impliquent en propre, elle est complètement anti-productive. 

Dois-je quitter mon travail dans lequel je me sens exsangue ALORS QUE je ne suis pas sûre de trouver un autre travail ? 

Que mon travail va à l’encontre de mes valeurs, MAIS que je suis terrifié à l’idée d’être sans emploi… 

Qu’il me prend toute mon énergie et ma joie de vivre MAIS que ça pourrait changer et s’améliorer quand la crise sera passée… 

Bref, plus on y réfléchit de manière rationnelle, plus on se rend compte qu’on s’enlise dans un dilemme qui devient de plus en plus trouble. Nous sommes en haut de l’escalier c’est-à-dire à la limite du fonctionnement par le raisonnement. Une marche de plus est c’est la chute assurée. Il s’agit dans ce cas de faire totalement abstraction de toutes ces informations contradictoires produites par notre intellect (justifications, comparaisons, déductions, syllogismes…) car elles ne nous mèneront nulle part, sinon dans un profond sentiment d’impuissance et nourriront le défaut de confiance en Soi. 

Il faut maintenant se lancer et avoir la Foi en Soi. Que cela signifie-t-il ? 

Quand on est arrivé aux limites du raisonnement, c’est à dire en haut de l’escalier, on se lance et on utilise son Intuition. 

Oh le Gros Mot ! 

Si on reprend le sujet du travail, la vraie question est : Suis-je heureux à mon travail ? La réponse de notre sensibilité est tout simplement « Non ». Tout est dit. 

Une fois que nous aurons accepté d'entendre et d'écouter cette réponse de notre instinctualité, Monsieur Raisonnement et Madame Logique pourront servir de moteur pour sortir intelligemment de ce travail, c’est l’intellec qui nous permettra d’élaborer une stratégie de sortie de l’entreprise, un projet de reconversion, ou de recherche d’un autre travail, ect… 

On se rend compte que nos 2 intelligences sont complémentaires, au service l’une de l’autre. Un voilier sort du port au moteur mais traverse les océans portés par les vents, tout moteur éteint.

Si vous souhaitez vous rappeler ce qu’est la Foi et voir la démonstration de sa puissance, je vous invite à revisionner ce passage d’Indiana Jones et la Dernière Croisade. 

Libérez votre instinctualité et envolez-vous!