C'est au delà de la Peur...

Que l'aventure de la Vie commence!

07 Octobre 2017

La Peur est une émotion essentielle et indispensable à notre survie. Sans la Peur, notre espérance de vie serait de l’ordre de… 10 minutes ?! Nous oserions tout, comme par exemple, sauter du haut d’un immeuble pour vérifier si on peut voler ou pas.

Originellement, la fonction de l’émotion de peur est de nous informer de la perspective d’un danger ou d’une menace

Mais danger ou menace pour qui ? Pour quoi ?

Et bien simplement un danger ou une menace pour notre routine, notre train-train, pour ce que nous nommerons « notre zone de confort », même si parfois elle n’est pas si confortable que ça... La zone de confort c’est l’environnement dans lequel nous vivons tous les jours, ce que nous connaissons, ce qui ne nous surprend pas, ce que nous sommes certains de savoir gérer (même si c'est de l'ordre de la souffrance), ce qui ne nous est pas inconnu. Donc, en effet aussi incongrue que cela puisse paraître, une vie précaire ou/et malheureuse et/ou dangereuse et/ou non épanouissante est une zone de confort !

Dès lors qu’un événement, qu’une situation ou qu’une rencontre nous parait innovante, différente de ce que l’on a l’habitude de vivre, notre mental se met en alerte et nous envoie un message « Attention Danger – Risque de sortie de la zone de confort » et un petit soldat mental est posté en alerte. Bref, c'est l'état d'urgence en quelques sortes...

Il nous appartient d’entretenir ou pas ce soldat… Ce soldat mis à disposition (= sensation de peur dans une situation nouvelle) aura besoin de nourriture, d’armes et de ressources pour assurer la « sécurité » de la zone de confort. Donc si nous souhaitons aller au-delà de notre peur, il suffit de ne pas entretenir ce soldat et de le laisser dépérir pour que nous puissions sortir de la zone de confort. Il faut savoir que le soldat envoyé par la peur se repaît de tout ce qui peut le faire grossir, lui donner de la force, des munitions car son but est de protéger à tout prix la zone de confort pour que vous ne puissiez pas en sortir.

"Nous alimentons nous-mêmes nos propres terreurs. Ce qui nous fait peur perd tout pouvoir sur nous dès lors que nous lâchons prise." confirme Alexandro Jodorowsky.

Mouais…. Concrètement, on fait quoi ?

Et bien imaginons une personne qui se retrouve soudain licenciée de son travail. Evidemment, la perspective du chômage lui fait peur. Elle a peur de quoi, véritablement? Ce n’est pas d’être au chômage qui lui fait peur, car objectivement, être au chômage n’est pas une torture en soi, c’est même un édredon confortable que nous propose notre société. Ce qui fait peur, c’est au-delà du chômage, c’est de ne jamais retrouver de travail, la perspective de la précarité.  Dans le cas de cette personne, nourrir sa peur consisterait à s’abreuver de reportages sur les difficultés de trouver du travail, à lire des articles sur le fait qu’on devienne senior à 45 ans, et que les seniors ont x fois moins de chance de retrouver un travail, de regarder en boucle le film « Une époque formidable »… Son soldat « Peur » est friand de toutes ces choses et va se régaler, en redemander et bien grossir et prendre des forces.

Pour ne pas nourrir sa peur, il lui suffit de ne pas s’attarder sur tout cela et de concentrer son mental, son énergie de manière objective et neutre dans sa recherche d’emploi de manière constructive et déterminée. L’idée est de faire diversion : dès qu’une friandise pour la peur arrive, on la laisse passer son chemin en regardant ailleurs (pratiquer la méditation, faire du sport, du sudoku, un gâteau ?.... Chacun son dada !). 

Si nous nourrissons la peur avec toutes ces petites friandises quotidiennes, nous lui donnons de la force, de l’intérêt au point qu’elle deviendra la force la plus importante de notre mental et prendra ainsi le contrôle de notre vie pour nous emmener là où elle nous avait prévenu qu'on risquerait d'arriver, c’est-à-dire à l’échec… histoire de vous prouver qu’elle avait bien raison!

La peur aime le figé, les choses qui stagnent: qu’elles vous rendent heureux ou malheureux. La peur ne souhaite pas notre bonheur, la peur ne souhaite que notre immobilité.

"Si vous pensez que l'Aventure est dangereuse, essayer la routine, elle est mortelle." conclut Paolo Coelho